Transition énergétique et mobilité durable : le Grand Prix National de l’Ingénierie fête ses 10 ans et met à l’honneur les ingénieurs innovants

Le Vendredi 21 octobre 2016


Crédits : A. Bouissou/Ministère

Créés en 2006, le Grand Prix National de l’Ingénierie et le Prix de l’Ingénierie du Futur mettent chaque année à l’honneur les ingénieur(e)s qui conçoivent des solutions innovantes pour répondre aux défis de demain. Alors que le Grand Prix National de l’Ingénierie récompense des réalisations de professionnels, le Prix de l’Ingénierie du Futur invite les étudiant(e)s d’écoles d’ingénieurs, d’universités et de CFA à imaginer des projets ingénieux.

Le Grand Prix National de l’Ingénierie et le Prix de l’Ingénierie du Futur ont été conçus et sont réalisés par Syntec-Ingénierie en partenariat avec le Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, la direction générale des entreprises (DGE) du ministère de l’Économie et des Finances, et en association avec le groupe Le Moniteur.

Grand Prix National de l’Ingénierie

En 2016, ce sont deux projets facilitant et fluidifiant les déplacements en ville qui ont été primés.

Grand Prix National de l’Ingénierie : le pont citadelle sur le bassin Vauban à Strasbourg - Claude Le Quéré et son équipe (société Egis)

Ce pont permet l’extension Est du tramway de Strasbourg afin d’irriguer les anciens terrains du port autonome de Strasbourg qui vont être urbanisés et reconvertis grâce à un mode de transport écologique. Il comprend également deux bandes latérales réservées aux cyclistes. Le projet intègre de larges dégagements sur les berges permettant le cheminement et l’appropriation de ces espaces par le public dans une perspective de reconquête du Rhin par les strasbourgeois. Les matériaux de construction choisis sont durables et qualitatifs. D’un point de vue innovation, c’est dans sa géométrie complexe que se situe la prouesse technologique : le tablier suspendu est courbe avec une portée de 163 mètres et l’arc qui le soutient l’enjambe et présente un biais. Le tout devant supporter les contraintes techniques liées aux passages des tramways.

Prix Industrie : les bancs de tests dynamiques du métro Lille métropole - Luc Tabary et son équipe (société Artelia)

Cette solution novatrice permet de reproduire 100% des tests habituellement réalisés sur voie d’essai en atelier. Ce projet vise à limiter au strict minimum l’empreinte foncière de l’installation tout en absorbant un volume d’essai des rames en augmentation. La rame est placée sur un tapis de roulement simulant le déplacement sur une voie tout en reproduisant l’interaction avec les différents systèmes de signalisation du réseau. L’aménagement de la structure a veillé à une bonne gestion des eaux notamment sur la récupération et le recyclage. La conception des infrastructures a intégré les éléments de la démarche HQE (choix des matériaux et maintenance future).

Prix de l’Ingénierie du Futur / Catégorie étudiants

Le prix récompense cette année deux projets d’ingénierie accompagnant les citoyens dans leurs déplacements et leur consommation.

Prix du jury : COMFORT-TRAIN

Projet porté par une équipe pluridisciplinaire de l’Université Paris Dauphine et de l’INP Bordeaux (Vivien Achet, Mohammed El Moumni, Alexandre Patry, Reda Rahal Sabir, Omar Lahlou), COMFORT-TRAIN répond à deux préoccupations quotidiennes des citadins des métropoles : l’encombrement et le retard des transports en commun ferroviaires.
Facile à développer, COMFORT-TRAIN réutilise intelligemment les infrastructures existantes, en proposant de récolter et d’analyser les données enregistrées par les caméras de surveillance à quais pour orienter les voyageurs vers la voiture la moins bondée. Les informations sont transmises en temps réel aux usagers des transports en commun via une application à télécharger sur smartphone.

Prix du public : Borne to Recycle

Projet porté par Alice Comble et Marine Loriot, étudiantes à Télécom Lille, Borne to Recycle propose de mettre à disposition des citoyens une borne de récupération des déchets les plus produits au monde : les mégots et les chewing-gums.
Rien qu’en France, ce sont chaque année 19 000 tonnes de mégots et 409 940 tonnes de chewing-gums qui sont jetés. Installées dans les communautés urbaines, les bornes feraient la jonction entre les consommateurs et les usines de recyclage et proposeraient en outre des sondages à ses utilisateurs. Outil de récupération des déchets et de collecte des données, la Borne to Recycle connaît déjà un vif succès : Alice Comble, l’apprentie ingénieure à l’origine du projet, a fondé la start-up GreenMinded au sein de l’incubateur Euratechnologies pour développer la Borne to Recycle.

Près de 3 000 personnes se sont mobilisées pour soutenir leur projet préféré sur Avenir-ingenierie.fr.

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